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Jusqu'ici,
à la question d'éventuels droits de Xerox sur cette technologie, la
réponse était: le laboratoire de Palo Alto a fermé les yeux et laissé
filer une incroyable opportunité de créer de la valeur! Un don à
l'humanité, en somme.
Un brevet oublié...sur toutes les souris du monde
Coup
de théâtre: Xerox voudrait-il sacrifier à cette mode récente, qui
consiste à exhiber des brevets tombés dans les oubliettes, pour faire
chanter éditeurs et constructeurs, le but étant de leur extirper des
paquets de milliards?
Le groupe se serait tourné vers les bureaux
de l'U.S. Patent: ses services juridiques sont tombés par hasard sur un
brevet vieux de 25 ans portant sur les interfaces 'utilisateur', et
décrivant en particulier le fonctionnement d'un accessoire permettant
de 'pointer' l'information à l'écran.
Bien que sa situation
financière se soit nettement redressée, Xerox voudra-t-il s'inspirer
des récentes affaires qui défraient la chronique? En clair, un émule de
SCO ?
Ce serait là, certes, un moyen aisé de collecter du 'cash' en faisant valoir des droits sur toutes les souris du monde...
Selon
des sources proches du dossier, le groupe aurait approché secrètement
les principaux éditeurs afin de négocier des accords à l'amiable.
Partout, il aurait essuyé une fin de non recevoir. Ce qui l'aurait
incité à porter le dossier devant les tribunaux.
Vers un nouveau SCO sur les GUI ?
Xerox
aurait fait appel à trois cabinets d'avocats, dont Marco Paulo &
Columbus Inc. de l'Etat de la Louisiane -héritier du code Napoléon. Les
enjeux seraient considérables. Le groupe, fort de sa notoriété et de
ses sur-impressions, entend obtenir un dédommagement global: à raison
de 50 cents par souris, le montant des indemnités s'élèverait à 747
milliards de dollars, l'équivalent du PIB du Zimbabwé oriental sur une
décennie.
"Ce n'est que justice, la reconnaisance du génie," a déclaré un porte-parole du groupe, resté anonyme.
Ironie
de l'histoire, tous les protagonistes de l'affaire SCO pourraient se
retrouver du même côté du prétoire: Xerox aurait déposé une plainte
contre Apple pour l'OS du Mac jusqu'à l'OS X, contre Microsoft pour
toutes les versions de Windows, contre Big Blue pour OS2, et contre...
SCO pour Unix. Il est à parier que d'autres plaintes visent des
éditeurs de Linux, SuSE ou KDE, notamment, qui produisent des
interfaces graphiques en mode "free".
Quant aux
constructeurs, ils ne seraient pas oubliés, puisque Xerox se dit prêt à
poursuivre les fabricants de souris et autre périphériques de pointage.
A l'occasion du New York Computer Show, ouvert ce 1er avril,
Bill Gates s'est déclaré consterné. Mais il a averti: il fera appel de
la décision de justice.
Source : DLFP (Da Linux French Page), linuxfr.org